Fin mars, nous décidons de créer le groupe Facebook « Le Covid n’a pas d’Avenir » afin de permettr

Le 2 avril, nous répondons à l’appel d’urgence que lance l’hôpital Saint Louis. Ils ont un impérieux besoin de masques Décathlon. Nous organisons une collecte via les réseaux sociaux. Vous êtes nombreux à venir de tous les quartiers de la ville des Lilas mais aussi de Romainville, du Pré St Gervais ou de Bagnolet sur le parvis du lycée Paul Robert pour répondre à l’appel. C’est donc grâce à vous que, dès le lendemain, nous avons apporté 22 masques aux personnels soignants de Saint Louis.
Le 7 avril, Pauline, l’éducatrice qui a en charge les 45 réfugiés hébergés au gymnase Jean Jaurès du quartier de l’Avenir, suite à une réquisition préfectorale, nous alerte. En raison de l’épidémie, ils doivent utiliser uniquement de la vaisselle jetable. Seulement voilà, ils n’ont plus que 5 gobelets. Toujours via les réseaux sociaux nous relançons une collecte. Là encore de nombreux habitants des Lilas, de Romainville, du Pré, de Bagnolet et même de Paris se mobilisent. Juliette Croizat, habitante du quartier Chassagnolle, se propose de relayer la collecte du côté des Bruyères et de Chassagnolle. Dès le 8, ce sont des centaines d’assiettes, de couverts, de gobelets que nous apportons aux réfugiés.
Le 13 avril, Pauline toujours, nous formule un nouveau besoin. Les réfugiés ont maintenant besoin de vêtements, de produits d’hygiène corporel. Jean-Claude Wetzel, habitant de l’Avenir, a l’idée d’y rajouter du matériel d’écriture et de dessin histoire de monter des ateliers d’alphabétisation mais aussi artistiques. Et vous voilà encore plus nombreux à donner vêtements, gel douche, dentifrice, mais aussi crayons, cahiers, pinceaux…le 16 avril, il nous faudra 2 voitures et 2 voyages pour apporter vos dons au gymnase, avec Jean-Claude et Juliette.
Le 25 avril, Pierre Gambini, directeur de l’école Paul Langevin, qui a entendu parler de nos collectes, nous contacte. Il a découvert que de nombreuses familles du quartier de l’Avenir éprouvent des difficultés pour se nourrir. Un nouvel appel est lancé via nos réseaux. Grâce à vous, aux enseignants des écoles lilasiennes, à la FCPE, c’est une salle de classe entière qui sera nécessaire pour stocker vos dons. Bien entendu, les services sociaux de la ville ont pris le relais chaque fois que nécessaire.
Le 1er mai, Pauline, l’éducatrice du gymnase, nous contacte une nouvelle fois. Les réfugiés vont être transférés dans un hôtel de Bagnolet le 5 mai. Sauf qu’ils n’ont ni sacs ni valises pour transporter leurs affaires. Un nouvel appel sur nos réseaux sociaux est
lancé, de nouveaux rendez-vous sur le parvis du lycée sont fixés, Juliette et Jean-Claude nous aident à nouveau à réceptionner vos dons. Ainsi, et toujours grâce à vous, chacun des 45 réfugiés a reçu un bagage indispensable à son transfert dès le lendemain.
Alors oui, durant ces 2 mois, le Covid nous a confiné mais il ne nous a pas isolé.
Alors à toutes, à tous, merci. Merci pour avoir aidé nos soignants en manque de masques. Merci pour avoir aidé des réfugiés en manque de tout. Merci pour avoir aidé des familles à se nourrir.
Le collectif